Les trois soeurs
Anton Tchekhov
Jean-Yves Ruf
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 € Théâtre Louis Guilloux 2h30 / à partir de 14 ans
Mise en scène : Jean-Yves Ruf
Assistanat à la mise en scène : Anaïs de Courson
Avec : Géraldine Dupla, Lola Felouzis, Elissa Alloula, Pierre Yvon, Sarah Pasquier, Christophe Brault, Antonio Troilo, Francis Freyburger, Lise Visinand, Pierre-Yves Poudou, André Pomarat, Thomas Mardell, Gaël Chaillat, Pascal d’Amato
Lumières : Christian Dubet
Son : Jean-Damien Ratel
Scénographie : Laure Pichat
Costumes : Claudia Jenatsch, assistée de Lucie Hermand
Conseil maquillages et coiffures : Marie Jardiné
Vidéo : Thierry Aveline CUTFX
Direction technique : Marc Labourguigne
Traduction : André Markowicz et Françoise Morvan
Après une formation littéraire et musicale, Jean-Yves Ruf intègre l’Ecole nationale supérieure du Théâtre National de Strasbourg (1993-1996) puis l’Unité nomade de formation à la mise en scène (2000), lui permettant notamment de travailler avec Krystian Lupa à Cracovie et avec Claude Régy. Il est à la fois comédien, metteur en scène, et pédagogue. Parmi ses récentes mises en scène, on peut noter Elena de Cavalli, Don Giovanni de Mozart, Troïlus et Cressida de Shakespeare, Agrippina de Haendel, Lettre au père de Kafka, La panne de Dürrenmatt, Eugène Onéguine de Tchaïkowski ou encore l’une des dernières pièces d’Eugène O’Neill, Hughie. De janvier 2007 à décembre 2010, il a dirigé la Manufacture – Haute école de théâtre de Suisse romande. Depuis septembre 2014, il est artiste associé au Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis où il prépare une prochaine création Jachère d’après Chroniques de l’oiseau à ressorts de Murakami prévue pour janvier 2016.
Les trois sÅ“urs, Olga, Irina et Macha débutent à reculons leurs vies de jeunes femmes, ne pouvant imaginer s’épanouir dans leur village isolé. Elles pourraient être nos voisines : engluées dans leur petite ville de province au sein d’un intérieur rempli de pots de fleurs, si loin des lumières rêvées de Moscou mais portant de mignonnes robes courtes ou d’élégantes tenues noires. Contraintes de louer les chambres de leur maison aux officiers en garnison depuis la mort du père, elles tiennent malgré tout salon, en organisant des fêtes un peu ratées au son d’un tourne-disque…
C’est un printemps déchirant qui travaille ces trois sœurs. Elles se battent avec toute l’énergie de leur jeunesse pour trouver un destin à la hauteur de leurs espoirs et pour ne pas perdre toute utopie.
« Les Trois sÅ“urs est une pièce à part dans l’œuvre de Tchekhov », commente Jean-Yves Ruf. Écrite pour une troupe – celle du Théâtre d’art de Moscou en 1900 – c’est l’avant-dernière de l’auteur russe. « Il a tout inventé ! C’est la naissance du théâtre contemporain », s’enthousiasme-t-il. Dans cette pièce, Tchekhov aborde le temps qui passe, les rêves qui échouent, la fin d’une époque. Il montre un monde qui se meurt, l’aristocratie ruinée et l’ascension de la bourgeoisie qui travaille. « Mais c’est aussi un passage de la vie, entre la fin de l’adolescence et l’adulte qui doit être responsable. Comment survivre à la fin de l’enfance et de l’utopie ? » remarque le metteur en scène.