UTT

Carlotta Ikeda
Cie Ariadone

Danse tarif plein : 15 €
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 €
Théâtre Louis Guilloux 55 min.
Distribution

Transmission : Carlotta Ikeda

Chorégraphie : Ko Murobushi

Danseuse : Maï Ishiwata

Collaboratrice artistique :Yumi Fujitani

Musique : Osamu Goto

Lumières : Eric Blosse ou José Victorien (en alternance)

(d’après une idée originale d’Eric Lousteau-Carrere)

Régie générale : Laurent Rieuf

Régie son : Kevin Grin

Diffusion : Audrey Chazelle

Photos : Frédéric Desmesure

Biographie
Carlotta Ikeda - Ko Murobushi
Carlotta Ikeda Au mois de novembre 1981, j’arrivais à Bordeaux avec des danseuses de la Compagnie ARIADONE. Le Festival SIGMA nous accueillait avec le spectacle ZARATHOUSTRA. Je ne connaissais que peu de choses sur la France. Cette opportunité m’a plongée dans une ville, Bordeaux, où j’ai immédiatement pris mes marques. Depuis 1982, avec le succès d’ARIADONE, je cherche l’orientation de ma vie et de ma danse. Pendant ces années j’ai souvent oublié que j’étais japonaise. Le décalage constant entre ma vie et mon origine a formé en moi le noyau de ma danse. Parce que la danse m’a toujours laissée libre de mes choix, à chaque étape de ma carrière, des questions se reposent avec la même force qu’hier pour demain: Qu’est ce que je dois faire ? Qu’est ce que je peux faire ? La vie est là pour que l’on puisse atteindre un état de pureté et de véracité, que l’on trouve dans le néant. Ne rien représenter, devenir néant, vous offre la possibilité d’être toutes choses. La vie est un entraînement à la mort, chercher à n’être plus, apprendre comment se fondre dans le rien, tendre vers cette beauté fanée qui précède le néant. Cette ligne constitue un des fondements essentiels de ma danse qui n’est ni une forme, ni une technique particulière, mais plutôt un effacement de soi. Devant le corps, l’esprit s’efface aussi. Et l’être dépasse le soi. Mon identité a flotté en Europe, j’ai donné et j’ai reçu. Le vaisseau qui m’a emmenée à Bordeaux la première fois ne s’était pas trompé d’arrimage. C’est sur cette terre que je reviens forte de ce petit noyau qui constitue le point de départ de ma danse. Aujourd’hui comme hier, le lieu Ko Murobushi Ko Murobushi est un danseur et chorégraphe né au Japon en 1947 et mort à Mexico en 2015. Il est l’un des plus célèbres danseurs buto dans le monde, héritier de l’enseignement de Tatsumi Hijikata. En 1974, il collabore au travail de Carlotta Ikeda et fonde avec elle la compagnie Ariadone. Il chorégraphie plusieurs pieces dont UTT en 1981 pour Carlotta Ikeda. Tout au long de sa carrière, il a été reçu dans de nombreux festivals internationaux ImPulsTanz Festival, Montpellier Dance Festival, London Butoh Network Festival. Grand pédaogogue, son enseignement a influencé toute une génération de danseurs. « Mon interrogation principale porte sur la nature de l’art. C’est un langage en lien avec la société et la communauté. Quelle magie, quelle communication ? Nous vivons une époque de globalisation, d’information et de communication rapide. (…) Je pense aussi que le Butoh à un grand potentiel dans cette situation. Nous pouvons initier une nouvelle dimension avec de nouvelles idées. »
Coproduction/Mentions
Coproduction:
GLOB THÉÂTRE (Bordeaux)
2014 IDDAC (Agence Culturelle de la Gironde)
OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine)
LE CUVIER - CDC D’AQUITAINE
ONDA (Office Nationale de Diffusion Artistique)

La Compagnie Ariadone reçoit le soutien de la DRAC Aquitaine, du Conseil Régional d’Aquitaine, du Conseil Général de la Gironde et de la Ville de Bordeaux.
Partenariat technique: DUSHOW (www.dushow.com/Bordeaux)
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.


En écho

Utt  est un voyage, l’itinéraire d’une femme de la vie à la mort, ou peut-être de la mort à la naissance. « Utt  est un cri, une onomatopée, comme si on recevait un coup brutal dans le ventre »,  écrivait Carlotta Ikeda en 1981, au moment de la création de son spectacle. Et on l’a vraiment pris ce coup dans le ventre quand, sur la scène de La Passerelle dans les années 80, on a découvert le corps de cette danseuse maquillé de blanc, à la fois humain et animal, minéral et végétal, nouveau-né et mourant, obscur et lumineux, aux gestes si délicats et si précieux. Avec cette danse butô dont Carlotta Ikeda était une figure majeure et emblématique, on avait alors atteint un point de raffinement, une maîtrise totale de l’art de la métamorphose. Carlotta Ikeda désirait transmettre sa danse et elle a ainsi créé une nouvelle version de sa pièce pour Maï Ishiwata, elle-même désireuse d’explorer en profondeur l’art de la chorégraphe. Le temps passé et l’évolution du monde contemporain ajoutent de nouvelles nuances et interprétations possibles au travail, tout en conservant la force et l’extrême sensibilité de l’œuvre originelle. De la petite fille joueuse à la femme-sphinx rattrapée par la morsure du sel qui recouvre les corps déchus, Utt livre un portrait intemporel de femmes à divers étapes de leur vie, réincarnées dans le corps de la danseuse.

 

mardi 7 févr. 20:30