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Kubilai Khan Investigations
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 € Théâtre Louis Guilloux 50 minutes
Chorégraphie : Frank Micheletti
Avec : Viktoria Andersson, Sara Tan
Plasticien : Jean-Loup Faurat
Musique en direct : Frank Micheletti, Jean-Loup Faurat
Création lumières : Ivan Mathis
À 20 ans d’existence et plus de 30 créations représentées en France et dans plus de 60 pays, Kubilai Khan investigations s’est affirmée comme une plateforme de créations plurielles, une fabrique de dynamiques artistiques de l’échelle locale à l’échelle internationale. Depuis les côtes du Mozambique jusqu’à la baie de Tokyo, glissant d’un fuseau horaire à l’autre, activant aussi bien les transversalités de langages artistiques que les questionnements culturels. Le projet artistique ne cesse d’interroger l’espace/monde en mutations, d’en sonder les transformations en cours, d’observer la naissance continue du réel et de ses représentations par la rencontre entre arts, territoires et publics. Une dynamique internationale est expérimentée par les diffusions mais plus encore, par les nombreuses résidences et créations effectuées sur place (à ce jour plusieurs pièces ont été créées et répétées en dehors de nos frontières avec des collaborations locales au Japon, Ghana, Mozambique, Argentine, Mexique, Chili, Bulgarie, Pologne, Indonésie). En favorisant la perspective «aller/retour», faisant se croiser une implication locale et des projets à l’international, Kubilai Khan a pu inscrire de véritables synergies de rencontres, démultiplier ses points de vue et faire contribuer de nombreux regards et paroles en se déployant sur des territoires diversifiés. Des déplacements, des rapprochements, dans «l’usage du monde » comme l’a formulé Nicolas Bouvier. Cette perspective «aller/retour» nous permet de développer dans plusieurs villes en France et sur notre terrain d’adoption, Toulon et sa région, cet élan d’ouvertures en impulsant des propositions multiples dans l’espace public. Formes inédites, trajets, parcours composés in situ, qui invitent le public à renouveler son regard sur le tissu social et
la place de nos corps dans la ville.
À l’heure où de multiples réseaux s’entrecroisent, des noeuds stratégiques de flux, transferts et mobilités ultrarapides, dans ce monde multi polaire qui se dessine, cette dynamique de déplacements reste pour nous un terrain privilégié pour observer les processus de modernisation de plus en plus transitoires, modifiables et contingents, pour observer et écouter les nouveaux usages et visages de ce qui vient.
Depuis sa création, la compagnie a été «artiste associé» auprès de différentes structures et de leur territoire (CNCDC Châteauvallon à Ollioules, Pôle Sud à Strasbourg, l’Arsenal de Metz, La Comédie scène nationale de Clermont-Ferrand, le Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France. En 2011-2013, la compagnie a été en résidence au Théâtre Paul Eluard à Bezons. Elle commence une nouvelle association avec les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint-Denis et le Théâtre du Beauvaisis. Nous développons /et avons alors développé dans une relation à la ville, à son urbanité, à son tissu social, des formes spécifiques et appropriées. Nous avons aussi défini des outils de transmission et de rencontres auprès des publics. Nous avons cherché des formulations de nos pratiques qui s’intensifient dans la réalité collective de nos vies quotidiennes. Des corps en présence soucieux d’une relation en prise directe avec la ville. Comme une micro-politique, comme une micro-géographie, la danse comme un médium de déplacement, de dépassement, un déclencheur d’expériences. Aujourd’hui, Kubilai Khan poursuit son voyage à travers les formes et les plateaux, continue d’hybrider les gestes, de déplacer les lieux de présentation de la danse, des musiques, pour trouver de nouveaux regards. Pièces chorégraphiques, parcours dans les villes, performances in situ, nouvelles constellations... autant d’empreintes sensibles et engagées, de points de vue sur le monde.
Frank Micheletti
Frank Micheletti reçoit une formation de théâtre avec Jean- Pierre Raffaelli, travaille avec Hubert Colas et Isabelle Pousseur, puis décide de s’orienter vers la danse. Avant de créer la compagnie Kubilai Khan investigations, Frank Micheletti a accompagné Joseph Nadj sur plusieurs créations en tant que danseur ("Le Canard pékinois", "Les Echelles d’Orphée", "l’Anatomie d’un fauve", "Woyzek", "Commedia Tiempo", "Les Commentaires d’Habacuc") et en tant qu’assistant à la mise en scène pour "Le Cri du caméléon" réalisé pour le Centre National des Arts du Cirque. D’autres collaborations parallèles se construisent : participation au "Crash Landing" : séries d’improvisations initiées par Meg Stuart au Théâtre de la Ville.
En 1996, il fonde avec Cynthia Phung-Ngoc, Ivan Mathis et Laurent Letourneur, la compagnie Kubilai Khan Investigations, et signe comme directeur artistique les pièces du groupe : "Wagon zek, dépôt 1" (1996), "Wagon zek, dépôt 2" (1997), S.O.Y. (1999), "Tanin no Kao et Yumé" (2001), "Mecanica popular" (2002), "Sorrow love song" (2004), "Gyrations of barbarous tribes - création franco mozambicaine" (2005-2006), "Ona to otoko, Mondes, Monde - Solo, Koko Doko et Akasaka research" (2006), "Coupures, Mondes, Monde" - version quatuor, "Maputo, je suis arrivé demain" (2007), "Constellations" (2007-2014) et "Geografía" (2008). "Espaço contratempo" (2009/2010), "Archipelago" (2010/2011), "Tiger Tiger Burning Bright" (2012), "Volt(s) Face / rencontre entre les danseurs de la compagnie et un groupe de Rock" (2013), "Mexican Corner", en collaboration avec le chorégraphe mexicain Aladino Rivera Blanca (2013), "Your Ghost is not enough" (2014), "Singapore/Nouakchott, Bien sûr les choses tournent mal et Siyin" en 2015, et "no.W here" en 2016.
Dès 2007, il développe un ensemble de projets qui intensifient la présence de la danse hors des plateaux. Le festival Constellations en est l’expression la plus complète (à Clermont-Ferrand et Metz en 2007, Clermont-Ferrand en 2009, Toulon en 2009, 2012, 2013 et 2014 et Bandung pour une double édition en 2014). Les parcours constituent une autre facette de ces projets ("L’avventura" – 2010 à Toulon," Around Us"-2011 à Cholet," Multipli/cité(s)" 2012 à Aubagne, Nature de l’acte 1 & 2 à Tremblay-en-France 2012). Les créations in situ sont le dernier volet de ce projet hors plateaux ("Henka" – 2009, "Soto ni Deru" – 2010, "Comme la main s’enroule" – 2011, "I just desire to touch the sky" – 2013, "There are no satellites" – 2013)
Frank Micheletti est nommé en 2007 Artiste associé pour trois années à la Comédie, scène nationale de Clermont- Ferrand ainsi qu’à L’Arsenal de Metz pour deux ans. Au 1er semestre 2008, la compagnie s’inscrit dans le projet «Tremblay, territoire(s) de la danse”, en partenariat avec le Théâtre Louis Aragon de Tremblay en France. Après avoir été Artiste associé de 1999 à 2001 à Châteauvallon, il poursuit son étroite collaboration avec ce lieu. En 2009, il est accueilli à la Villa Kujoyama de Kyoto, en résidence de recherche et de création. Lors de la saison 2011-2012, la compagnie Kubilai Khan a été en résidence au théâtre Paul Eluard de Bezons, puis à Bandung en 2014. En 2016, 2017, en résidence sur le territoire de Seine Saint-Denis en partenariat avec Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-St-Denis, au Théâtre du Beauvaisis à Beauvais, et aux Salins Scène nationale de Martigues.
Coproduction : Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ; Théâtre du Beauvaisis, Beauvais ; Le Liberté, scène nationale, Toulon
Le Département de la Seine-Saint-Denis a soutenu la création de cette oeuvre
Ce spectacle bénéficie du parcours d'accompagnement ARCADI
Accueil studio : Théâtre Le Colombier ; Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint Denis ; CNCDC Châteauvallon scène nationale d’Ollioules ; Le Liberté, scène nationale de Toulon ; POLE-SUD, Centre de Développement Chorégraphique de Strasbourg
En écho
Dans sa volonté de transformer le monde par l’art, fut-ce de manière éphémère, la troupe toulonnaise emmenée par Frank Micheletti nous emporte dans un duo pour deux magnétiques et troublantes danseuses. Au plus près des corps, le chorégraphe invente mieux que personne la grammaire du toucher : effleurer, frôler, presser, serrer, caresser, enlacer, tenir, lâcher, regarder, écouter, éviter, porter, peser… Il raconte la Rencontre comme un choc ou un effleurement, à coup sûr comme une déflagration intime. En partant du corps il exprime, avec un magnétisme unique, l’universalité de l’être, à travers une partition chorégraphique intense où la musique jouée live conditionne le climat de la pièce envoûtant.