Les Sidérées

Antonin Fadinard
Lena Paugam
Compagnie Lyncéus

Théâtre tarif plein : 15 €
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 €
Théâtre Louis Guilloux
Distribution

Texte : Antonin Fadinard

Mise en scène : Lena Paugam

Interprétation : Leslie Bouchet, Sébastien Depommier, Antonin Fadinard, Nathan Gabily,  Julie Roux, Fanny Sintès, Benjamin Wangermée

Scénographie : Lorine Baron

Composition musicale : Nathan Gabily

Création sonore : Lucas Lelièvre

Création Lumières : Jennifer Montesantos

Photos : Christian Berthelot

Biographie
Léna Paugam / Lyncéus Théâtre
La Compagnie LYNCEUS a été créée en 2013. Elle s’est installée dans la commune de Binic, dans les Côtes d’Armor (22). C’est une association de type loi 1901. Dirigée par Lena Paugam depuis sa création, elle s’est transformée en collectif en 2015. Elle est aujourd’hui codirigée par cinq artistes : Sébastien Depommier, Antonin Fadinard, François Hébert, Lena Paugam, Fanny Sintès et fonctionne comme un collectif. Vivier de créateurs issus du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, de l’école de la Femis, du Centre National des Arts du cirque et de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris, la compagnie Lyncéus agit pour un spectacle vivant de part et d’autres des théâtres, pour un public à la fois populaire et averti, innocent et spécialiste, pour un public curieux et désirant. Elle entend s’immiscer là où on l’attend peu, elle désire surprendre, se laisser difficilement définir, se risquer aussi bien à des formes classiques qu’à des formes innovantes. De création en création, elle se compose un répertoire qui atteste de l’amplification de son savoir-faire et de sa recherche. La Compagnie organise son travail autour de protocoles, de questions, de champs de recherche distincts. Ses créations se regroupent donc au sein de cycles thématiques qui posent différemment les cadres de sa recherche esthétique. Dans ce dossier, vous découvrirez deux cycles et six œuvres proposées par Lyncéus pour la saison 2016-2017. Depuis 2014, le Lyncéus Festival est un temps fort de la saison estivale dans la ville de Binic dans les Côtes d’Armor. La Compagnie y propose chaque année une série de créations in situ issues de commandes d’écriture auprès d’auteurs et d’artistes de sa génération. De la résidence d’écriture à la publication des œuvres (Les Editions Théâtrales sont partenaires du festival et ont créé en 2015 une collection qui porte son nom pour accompagner les œuvres dramatiques qui y sont écrites) en passant par leur représentation, Lyncéus s’intéresse aux écritures contemporaines sous toutes leurs formes et envisage leur émergence au cœur même de la Cité. L’ouverture que rend possible le festival et les échanges fidèles avec le public costarmoricain sont une dimension essentielle du projet artistique de la compagnie – elle forme petit à petit une troupe de théâtre aussi cohérente du point de vue esthétique que politique. Préoccupée par la scène, son sens, sa pensée, la compagnie Lyncéus est une équipe de création liée par une rigoureuse réflexion sur le devenir des arts vivants. Elle constitue un espace de recherche, d’exploration, d’écoute, d’interprétation, de création. Elle met au centre de son travail le rapport de l’acteur avec une parole qui lui est donnée et c’est pour cela qu’elle accorde une place très importante aux auteurs dramatiques. Elle entend lire, dire, écrire, faire écrire et dialoguer. Ecouter les textes du plus ancien au plus récent, les confronter, les interpréter, les remettre en jeu. Il s’agit de sonder les états de notre époque. En donner des perspectives. Poser des questions. Présenter non pas des réponses mais des gestes existants. Mettre en résonance des paroles, des images, des propositions. Déblayer des zones de pensée. Sur le plateau, mettre en jeu les voix, les corps, les énergies traversées pour donner à percevoir, à penser, à renouveler le sens de l’acte théâtral. Observer ce qui fonde le rapport au public, ce qui le justifie, créer du lien, du passage entre les présences co-habitantes de l’instant d’une représentation. Voilà ce qui l’anime, ce qui l’entraine, ce qui la justifie. A travers chaque nouvelle création, Lyncéus réinterroge les modalités de la rencontre avec son public. Depuis l’émergence du projet jusqu’à sa représentation, l’œuvre d’art s’impose comme un objet de médiation citoyenne, elle se conçoit et se construit pour ouvrir des passerelles secrètes, insoupçonnées et pourtant porteuses d’avenir.
Coproduction/Mentions
Production : Compagnie Lyncéus
Coproduction : La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, Théâtre National de Bretagne (Rennes), CNSAD, SACRe/PSL. Avec le soutien de la DRAC Bretagne, du T2G – Centre Dramatique de Gennevilliers.
La compagnie Lyncéus est soutenue par la DRAC Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Départemental des Côtes d’Armor, la commune de Binic
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.


En écho

Lena Paugam et la compagnie Lyncéus  sont des artistes associés à La Passerelle qui les accompagne au long de leurs créations et pour le Lyncéus Festival à Binic. Après l’émouvant Et, dans le regard, la tristesse d’un paysage de nuit d’après Marguerite Duras présenté en janvier 2016, La Passerelle coproduit cette saison Au point mort d’un désir brûlant, la nouvelle création de la compagnie en deux parties : Les Sidérées et Les Cœurs tétaniques. Depuis décembre 2012, dans le cadre de la recherche doctorale de Lena Paugam au sein du dispositif SACRe (Science Art Création Recherche), la compagnie poursuit une réflexion sur les usages possibles du concept de « Désir» dans l’esthétique théâtrale. Cette coproduction de La Passerelle est également présentée dans le festival Mettre en Scène du Théâtre National de Bretagne (Rennes) en novembre.

Trois sœurs, Chloé, Eileen et Joyce, sont de retour sur les terres bretonnes de leur passé pour choisir ce qui adviendra d’une vieille maison qui leur appartient depuis la mort récente de leur frère, suicidé. Elles y retrouvent Théodore Koëllig, employé communal grégaire amoureux d’Eileen depuis l’enfance, et Basile noyant dans l’alcool le remord de son manque de puissance révolutionnaire. Elles y rencontrent également Alexandre Verchin, endossant le rôle du promoteur immobilier. Autour du devenir de la maison de famille, se proposent six projets d’avenir, six possibles utopies démontées chacune à leur tour par l’inhabilité des personnages à rêver ensemble, à s’écouter, à se comprendre. Initiée par un trio de monologues féminins composé autour des trois phrases finales des Trois sœurs de Tchekhov (« Si l’on pouvait savoir » dit Chloé / Olga, « Il faut vivre » dit Eileen/Macha, « Je travaillerai » dit Joyce/Irina), la pièce se construit comme un commencement ininterrompu, une succession de propositions pour construire un devenir commun auxquelles viennent s’opposer les irréductibles points de vue existentiels. Chaque personnage revendique une manière de penser et d’envisager le sens de son existence.

mardi 10 janv. 20:30