Colaboratoire#3
Eléonore Didier
Conception : Éléonore Didier
En collaboration avec :
Séraphine Allouard
Françoise Belan
Valérie Coulée
Stéphanie Cureau
Haude Farez
Véronique Froger
François Jacquet
Erwan Lamande
Fabienne Lecoq
Marc Peres
Eléonore Didier a dansé dans différentes compagnies, parmi lesquelles la marqueront ses rencontres avec le travail de Bob Wilson, Carlota Ikeda et Pierre Droulers. En l’an 2000, elle amorce un travail d’auteur à Lisbonne, où elle est alors installée. Elle crée le duo Xeira, puis Izur Vagabund (2001), pour cinq danseurs. Vient en 2004 une série de trois petites formes pour trois danseuses, produite et créé au Centro Cultural de Belem. En 2005, toujours au Centro Cultural de Belem, le solo Solides, Lisboa marque une étape dans l’élaboration de son langage chorégraphique. Ainsi, alors qu’elle revient à Paris en 2005, Eléonore poursuit ses recherches sur le format du solo, créant Paris, Possible, !Kung solo et laiSSeRVenIR. En 2012, elle crée Le modèle, pièce pour une danseuse, une infirmière et un modèle vivant, et révèle comment en France, à l’occasion de la toilette, le soignant dessine sur le corps du patient les contours d’une anatomie sociale et culturelle qui nous ressemble. Poursuivant cette exploration de l’imagerie collective du corps, sa dernière création (janvier 2014 à La Passerelle de Saint-Brieuc) Moi, mes copines à l’instant où ça s’arrête interroge par la danse, notre lignage avec les femmes de Cro-Magnon. Parallèlement, Eléonore Didier propose Le Colaboratoire, un travail sur les cinq sens proposés au cours d’ateliers à destination de personnes volontaires.
En écho
Colaboratoire#3 est un solo pour un seul spectateur, qui assiste, les yeux grands fermés, à la représentation d’une « image sensorielle ». Son regard ainsi limité à l’extérieur, se dirige vers l’intérieur. Ses cinq sens s’en trouvent singulièrement éveillés. Immergé dans la représentation, c’est avec tout son corps qu’il perçoit l’espace autour de lui. Récits et images surgissent en résonnance avec son propre imaginaire. Le performer donne les repères nécessaires, il compose une spatialité subtile et tridimensionnelle faite de sons, d’odeur, d’images susurrées, qui englobent le spectateur, l’invitant à vivre un instant présent augmenté.
C’est dans le cadre de son association avec La Passerelle, que la chorégraphe Eléonore Didier a mené ce processus de recherche depuis trois ans, avec un groupe de spectateurs grands amateurs de spectacles vivants : les colaborantins. Leur recherche portait sur les cinq sens et sur les notions d’habiter et d’être habité par La Passerelle, lieu de spectacles vivants, traversé d’enjeux multiples, à la fois publics et intimes.
Cette fois-ci, ce sont eux les performers.