ANATOMIE DU SILENCE
Maxence Rey
Chorégraphie et interprétation : Maxence Rey
Installation plastique et création lumière : Cyril Leclerc
Création musicale : Bertrand Larrieu (composition, improvisations, prises de son)
Co-composition et prise de son naturaliste : Maxence Rey
Costumes : Sophie Hampe
Regard extérieur : Corinne Taraud
Développement, Production, Diffusion : Amelia Serrano
Danseuse et chorégraphe, MAXENCE REY s’est formée à la danse classique et contemporaine au conservatoire de Lyon. Avant de devenir danseuse et chorégraphe, elle est coordinatrice de la danse dans le lieu artistique Mains d’Œuvres, Saint-Ouen, et encore bien avant, chef de projet en informatique en milieu industriel. Des rencontres artistiques déterminantes marquent son parcours d’interprète en corps et en voix : Cie Mossoux-Bonté, Les Souffleurs - commandos poétiques. Elle fonde la compagnie Betula Lenta en 2010 et sa première pièce le solo Les Bois de l’ombre. Suivront le trio Sous ma peau en 2012 – 1er prix du concours [re]connaissance en 2013 dans sa version courte, le trio CURIOSITIES en 2014 créé dans le cadre du projet européen B-Project autour de l’univers du peintre Jérôme Bosch, le quintet Le Moulin des Tentations en 2016 et le solo Anatomie du Silence en 2017. Maxence Rey développe des ateliers de pratiques artistiques et invite les participants à venir partager les processus par lesquels elle chemine. Elle devient alors « passeuse » de sensations, de découvertes, d’intentions, de gestuelles. Dans un désir de sortir les formes chorégraphiques du théâtre, elle propose des performances, nommées Extensions, en lien direct avec les créations de la compagnie. Depuis 2004, elle relie son chemin artistique à la pratique du Qi Gong – Nei Gong, art interne énergétique chinois.
CYRIL LECLERC est artiste visuel, sonore et créateur lumière. Il conçoit des installations et des performances au sein desquelles la lumière est envisagée comme une matière plastique malléable et organique. Son travail s’oriente vers la création d’une œuvre basée sur la notion de «cible mouvante» : une même matière toujours présente, impermanente, jamais immobile et en constante altération. Il crée un duo avec la plasticienne Elizabeth Saint-Jalmes avec qui il co-signe plusieurs performances, installations et le groupe de musique Pigeon Pourri + Bisou Love. Il réalise aussi des créations lumière pour le théâtre et la danse contemporaine. Il a notamment collaboré avec Perrine Valli, Steven Cohen, Mathilde Monfreux, Christian Bourigault, Perrine Mornay, Cédric Gourmelon, Oriane Varak, Philippe Ménard, Geisha Fontaine & Pierre Cottreau, Raphaëlle Delaunay, Leïla Gaudin, Sandra Abouav, le chef cusinier Pierre Lefebvre et Maxence Rey depuis 2010.
BERTRAND LARRIEU est créateur son depuis 1999, il réalise tour à tour compositions et bandes-son musicales pour la scène, d’abord avec le Théâtre Craie, puis notamment les chorégraphes Yuval Pick, Florent Ottello et Maxence Rey depuis 2015. Il mixe aussi et prend le son pour des films documentaires de création avec Seb Coupy, David Yon. Il collabore ainsi régulièrement sur des documentaires, reportages, films institutionnels et autres captations, à la prise de son ou au montage/mixage/sound design... Ou fait de la musique électronique improvisée et encore des créations sonores personnelles. Il travaille régulièrement comme technicien du son audiovisuel. Autant de tentatives pour fusionner techniques du son et composition musicale et créer des paysages fugaces et sensibles, faits de paroles, de boucles, de bruits, et d’harmonie ; souvent documentaires par leurs matériaux, parfois fictionnels par leurs formes. Composer avec, composer pour.
Avec le soutien de La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne, L’Essieu du Batut – Murols, ADDP micadanses - Paris, CND Centre national de la danse, La Ménagerie de Verre, Structures Sonores Baschet
Dans notre société où l’addiction à la vitesse est le nouveau dogme et où le bruit impose à l’individu un incessant tapage le coupant de l’écoute de soi et des autres, Anatomie du Silence est une attention au subtil, à l’infime, au ralentissement et à l’écoute. Une invitation à une expérience sensitive et contemplative, à une profonde intériorisation.
Au sein d’une installation chorégraphique, plastique et sonore, Maxence Rey vient disséquer les silences dans le corps de la danse, les silences dans leurs plasticités, leurs lumières, leurs textures et sonorités. Elle ramène son corps au statut de matériau vivant brut et malléable, le reliant à un temps géologique. Un corps traversé de mille histoires, dans lequel quelque chose de viscéral, d’archaïque se trame et se donne à voir. Les spectateurs sont invités à un ralentissement intime et collectif, à une expérience sensible du temps et de l’espace.
