Rencontre avec André Markowicz

Les rendez-vous du mercredi

Forum 1h30 Mobilité réduite Malvoyant
Coproduction/Mentions
Crédit photo : F. Morvan
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.

Pour découvrir autrement les artistes accueillis cette saison, nous vous proposons des rendez-vous gratuits sous forme de rencontre, atelier, concert, forme courte de spectacles. Pour le premier rendez-vous du mercredi de la saison, nous accueillons le traducteur André Markowicz qui a notamment traduit les textes de Léonid Andréïev que l’on retrouve dans la pièce Le Passé, de Julien Gosselin.

« Vous connaissez Léonid Andréïev (1871-1919) ? Je ne pense pas, parce que personne, même en Russie, ne le connaît plus, alors qu’il fut l’écrivain le plus célèbre, — et l’un des plus importants — de son époque. Mais voilà, jamais en Russie, on n’avait parlé avec une violence aussi noire du monde contemporain, de l’avenir (dont on sentait, avant 14, qu’il serait loin d’être radieux) ou des forces premières, animales, bestiales, qui nous relient à nos frères humains. — Julien Gosselin, pour la première fois de sa vie, s’est plongé dans ce Passé, et j’ai comme l’impression que, ce titre, il l’aura pris par antiphrase. Le résultat est une fresque immense, qui charrie plusieurs œuvres, chacune incomparable, chacune ayant portant son propre monde, son propre style, qui se déroule devant le spectateur, une tentative magnifique d’une épopée hors du temps. Oui, le passé, mais oui, oh combien oui, notre présent à nous, l’un disant l’autre.

Je traduis Léonid Andréîev, je le publie aux éditions Mesures, que j’ai créées avec Françoise Morvan. — Nous parlerons de ses pièces, d’Ekatérina Ivanovna (qui scandalisa les spectateurs du Théâtre d’Art en 1912) du Requiem, qui fut créé à la toute fin de l’an 1916, et qui, englouti par le temps, devint la dernière pièce de son auteur. Nous parlerons de la Russie, de la traduction, nous nous retrouverons dans ce lieu de mémoire et de vie quotidienne, le théâtre. Ça n’a jamais fait de mal, mais, ces temps-ci, on en a comme besoin. »

André Markowicz, 27.9.2021

mercredi 6 oct. 15:00