+J'AVANCE
+LE CHEMIN S'ETIRE
Hervé Lelardoux
Théâtre pour voyants et non-voyants. Mardi 22.03.2016 - 14:30 → 15:50
Conçu et mis en scène par Hervé Lelardoux
Réalisateur sonore : David Segalen
Construction décor & accessoires : Pierre Guisnel
Régie générale et lumière : Antoine Jamet.
Avec : Michel Hermouet, Catherine Riaux et le concours d’Anaïs Bossy
Crédit photos : Nicolas Joubard
Hervé Lelardoux dirige avec Chantal Gresset le Théâtre de l’Arpenteur, implanté à Rennes, et qu‘ils ont créé en 1985. Depuis 1998, au sein du Théâtre de l'Arpenteur il mène une démarche de création dans l'espace public intitulée "Ville Invisible". En 2011 avec la création de "Voyages en Ville Invisible", L'Arpenteur renouait avec le jeune public et proposait une approche adaptée aux enfants de la notion de Ville Invisible. Cette nouvelle création « Plus j’avance, plus le chemin s’étire » s’inscrit dans la continuité d’un travail mené par L’Arpenteur avec le concours de personnes non voyantes.
Coproduction : Théâtre Massalia. Avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre
Noémie ne voit pas le monde qui l’entoure. Elle l’entend, le devine, l’imagine…
Noémie est aveugle.
Comme tous les enfants, elle rêve d’aller seule à l’école, sans l’aide de personne, et s’y prépare pendant des jours.
Quand elle se lance, le parcours jusqu’à l’école tourne à l’épopée fantastique, pavée de rencontres extraordinaires et loufoques. Entre rêve et réalité, Noémie a-t-elle basculé de l’autre côté du miroir ?
Un spectacle à regarder les oreilles grandes ouvertes.
Ce spectacle s’inscrit dans l’expérimentation d’une écriture dramaturgique du son pour une forme de théâtre sonore, menée par la compagnie depuis 2001. Un théâtre sonore pour emmener encore une fois le public vers l’écoute. Pour embarquer le spectateur voyant ou non voyant dans un voyage intérieur. Les sons suggèrent, évoquent des ailleurs spatiaux et temporels. Ils fabriquent à la fois du récit et des espaces (réalistes ou oniriques), convoquent des images mentales. Le son est ici considéré comme matière concrète, palpable. Une matière théâtrale.
L’histoire se passe derrière les yeux fermés d’une enfant aveugle. Noémie parle avec son miroir, construit peu à peu une image d’elle-même et une cartographie intérieure de tout ce qui l’entoure. Les gens, les objets, l’espace et les sons. Elle va dans le monde, marche dans la ville comme elle l’imagine, précisément. Ce spectacle, tendre et poétique, nous invite pour un temps à partager son regard, à imaginer avec elle ce qu’on pourrait bien voir si on ne voyait pas.
Alain Béhar, écrivain et metteur en scène – octobre 2015