Christian-Pierre La Marca

Johann Sebastian Bach composa des pages qui marquèrent l’avènement d’une littérature spécifique au violoncelle, la différenciant définitivement de celle pour viole de gambe. Les « Suites pour violoncelle seul » ont la forme de suites de danses. Bach y explore tous les registres d’un instrument alors relativement jeune, montrant surtout qu’un esprit « scientifique » pouvait s’unir à une puissance poétique évidente. Il ouvre une voie que des générations entières de compositeurs ne cessèrent de scruter. Ainsi, deux compositeurs espagnols nous ont légué des œuvres bien connues des violoncellistes : on doit à Pablo Casals le « Chant des Oiseaux », écrit sur un noël populaire catalan. Gaspar Cassadó composa quant à lui une « Suite pour violoncelle » qui est un chef-d’œuvre de virtuosité, construit sur trois danses populaires espagnoles.

Il faut évidemment une maîtrise instrumentale sans faille pour affronter ces pages redoutables : Christian-Pierre La Marca y ajoute une sensibilité poétique qui fait de lui l’un des artistes les plus accomplis de sa (jeune) génération.

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