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Transhumans, une résidence futuriste !

Transhumanisme et nouvelle espèce futuriste à la George Miller ? C’est le sujet de la pièce de Franck Guiblin, actuellement en résidence au Théâtre Louis Guilloux. Intrigués ? C’est parti, je vous raconte tout depuis le début !

Depuis samedi, notre grand théâtre est occupé par les danseurs de Franck Guiblin en résidence. Mais une résidence, c’est quoi ? Pour Alex Broutard, directeur artistique de La Passerelle, il s’agit « d’ouvrir le lieu à la création ». On permet donc à des compagnies de venir répéter dans le lieu dans des conditions favorables à la création.

En toute bonne curieuse que je suis, je me suis faufilée dans les gradins pour observer ce qu’il s’y passait ! Six danseurs (dont Franck) et un batteur sur un étrange totem en métal se partageaient la scène.

Nous décidons alors d’en discuter avec Franck à la terrasse d’un café briochin.

 

Peux-tu nous parler de ton spectacle « Transhumans » que tu travailles en résidence à La Passerelle ?

Transhumans, c’est une pièce où le spectateur voyage dans le futur et où il rencontre une horde de danseurs d’une nouvelle espèce. Cela s’inspire beaucoup du cinéma de George Miller (le réalisateur des différents Mad Max). Cette nouvelle espèce, elle est en transformation comme si elle avait des supers pouvoirs. C’est une convergence entre le côté animal (par exemple le reptile), l’humain et le robot. On est entre la narration et l’abstraction dans cette  chorégraphie, entre la pièce contemporaine et le ballet d’action. On s’est beaucoup inspiré du livre d’Alain Damasio, La horde du contrevent. Cette espèce est donc dans un voyage à la fois angoissant et hypnotique et traverse des états très contrastés. D’ailleurs, le batteur sur son totem métallique se positionne comme prophète futuriste qui nous guide. Cette nouvelle espèce représente la prochaine étape de l’évolution darwinienne. Le but est d’interroger le public sur le futur et les progrès technologiques, qu’il s’approprie la question / la réflexion.

Vous avez donc créé les lumières et le décor pour coller à cet univers futuriste ?

La création lumière est très précise, elle met en effet en valeur cet univers. Je travaille avec Erwan Philippe sur cet aspect du spectacle. Pour le décor, il y a d’abord ce totem métallique sur lequel on joue de la batterie. Je l’ai imaginé, dessiné et c’est Michel Fagon qui l’a réalisé. Il y a aussi une bâche avec des craquelures en fond de scène qui a été créé par Lucie Urvoy. Ce décor permet d’imaginer éventuellement une autre planète. Concernant les costumes que nous portons, je dirais qu’ils sont d’origine tribale et en même temps futuriste.

Concernant ce temps de résidence, comment vous travaillez ?

Le spectacle existait déjà, mais en le jouant, on s’est rendu compte qu’il manquait des choses. Cette résidence nous permet de faire des « finitions » de création. La création se fait tous ensemble. J’ai des idées et puis on les explore ensemble. Ce spectacle devrait durer environ 50 minutes.

C’est quoi ton rapport à La Passerelle ?

Je suis voltigeur pour La Passerelle, j’interviens donc avec un public scolaire sur des créations comme sur le projet Canopée (dont j’aurais l’occasion de vous parler très prochainement). J’ai donc créé des liens avec l’équipe de La Passerelle. Mais ce n’est pas tout, je suis aussi spectateur régulier des spectacles programmés à La Passerelle. Du coup, cette résidence, c’est une vraie reconnaissance de notre travail. Toutes les compagnies n’ont pas l’occasion de faire une résidence dans une scène nationale, surtout des jeunes compagnies comme la nôtre.

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Après sept jours de travail, les danseurs se produiront lors d’une sortie de résidence ce vendredi matin devant un public scolaire, avec lequel Franck Guiblin travaille sur le projet Canopée.

Trop hâte d’en voir le résultat !

A bientôt pour de nouvelles aventures à La Passerelle,

#Justine

Crédits photo à la Une : V. Paulic

 

 

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