Man anam ke rostam bovad pahlavan

Ali Moini

Théâtre Louis Guilloux 1 heure
Distribution

Conception et Interprétation : Ali Moini
Installation Sonore : Sarah Bigdelishamloo, Nima Aghiani
Scénographie : Julien Peissel, Ali Moini
Machinerie : Ali Moini
Lumière : Stéfane Perraud
Régie technique : Samson Milcent
Chargé de production : Yann Gibert

Biographie
Ali Moini
Ali Moini est né en 1974 à Shiraz (Iran). Il intègre à l’âge de 17 ans le Jeune Orchestre de Shiraz en parallèle de sa formation en chant lyrique et composition musicale. En 1997, il commence des études intensives d’interprétation dramatique et rejoint le « Mehr Theater Group » où il occupe des fonctions d’acteur et de compositeur musical. Il joue dans plusieurs de leurs créations dont Dance On Glasses, pièce comptant plus de 80 représentations dans le monde entier. Il est titulaire d’une Licence en représentation dramatique délivrée par la Soureh High Educational University of Tehran et conclut en 2009 le Programme d’Etude en Recherche et Création Chorégraphique du Forum Dança à Lisbonne où il reçoit l'enseignement d’André Lepecki, Deborah Hay, Emmanuelle Huynh, Jeremy Nelson, João Fiadeiro, Julyen Hamilton, Lisa Nelson, Mark Tompkins, Meg Stuart, Loïc Touzé, Vera Mantero... C’est dans le cadre de ce programme qu’il crée le solo my paradoxical knives. A l’invitation du festival Montpellier Danse il crée en 2012 la pièce de groupe it shocks me but not you. En 2013, sa collaboration avec le plasticien George Apostolakos est créée dans le cadre du programme New Settings de la Fondation Hermès au Théâtre de la Cité Internationale. Ali Moini conclu cette même année un master en Performance & Chorégraphie dans le cadre de ESSAI au CNDC (Angers). En 2014 il est interprète pour Hooman Sharifi dans le spectacle Every order eventually looses its terror. En 2016 il crée à Montpellier Danse man anam ke rostam bovad pahlavan qui lui vaudra une nouvelle présence dans le programme New Settings.
Coproduction/Mentions
Production : Selon l’Heure
Coproduction : La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, Montpellier Danse 2016, La Filature Scène Nationale de Mulhouse.
Support : Centre National de la Danse (résidence augmentée), Espace Pasolini, festival Montpellier Danse.
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings.
Avec le soutien de la DRAC Ile-De-France au titre de l'Aide au Projet.
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.

Man anam ke rostam bovad pahlavan c’est du farsi. C’est un proverbe populaire iranien que l’on peut littéralement (et maladroitement) traduire par : c’est par Rostam que j’hérite de ma gloire.
Rostam est un héros de la mythologie perse. Il appartient à la légende épique Shahnameh. Le proverbe utilise cette figure pour dénoncer l’usurpation que l’ont peut faire d’un succès en allant jusqu’à mimer les qualités, les forces voir même le nom d’une personne qui ne nous appartiennent pas. Ces idées de double, d’avatar, d’identification sont très présentes dans ce projet.
Ce projet est un dispositif à l’intérieur duquel un système entièrement mécanique de poulies, une marionnette à taille humaine et un performeur (moi-même) interagissent. La machine fonctionne comme un transmetteur / traducteur de mouvement, avec lequel je travaille sur les questions de volonté, acceptation, affection, intersection, différence, transposition, hybridation, accompagnement, colère, violence, manipulation… entre moi-même et mon double.
Le rôle de la machine, tout comme mon rapport à la marionnette et le niveau d’avancement de chacun d’entre nous sur scène peut varier, là où la définition de l’objet par rapport au sujet, du faiseur par rapport à l’observateur, du suiveur par rapport au leader, authenticité et in délité, peuvent disparaître. La machine (ou traducteur) peut avoir plus qu’un rôle de simple transmetteur. Elle peut également opérer comme manipulatrice de toutes les relations qui se tissent entre la marionnette et le performeur. Les impulsions sensées être transmises, le rôle de l’émetteur et de la cible, peuvent être traités de manière déviée pour atteindre un point où l’identification de ces entités ne fait plus sens et où l’importance même de ce rôle tend à disparaître.

“Saignant comme la viande qu’il sort d’une cuvette et accroché à une structure métallique aux allures de squelette, l’artiste iranien Ali Moini persiste dans l’exploration d’une  forme de brutalité larvée pour sa nouvelle pièce, plus proche d’une performance, intitulée Man Anam  Ke Rostam Bovad Pahlavan (« C’est par Rostam que j’hérite de ma gloire »). Après son solo My  Paradoxical Knives (2008), dans lequel il se bardait d’une carapace de couteaux, il devient ici  l’instrument d’une incroyable machinerie, fascinante par sa force visuelle et ses connexions entre  mort et vivant, conçue par Julien Peissel.
Face à face, Ali Moini, glissé dans un vêtement relié par des mousquetons et des poulies à un  système complexe de fils, et une marionnette en métal se toisent. Chaque mouvement du danseur est  répercuté par le pantin qui en donne une version chaotique et démantibulée. Les notions de double, de miroir, les questions de l’empathie et du rejet, les fantasmes de mort et de torture,  s’accrochent à cette mécanique infernale…”
Rosita Boisseau – Le Monde , 8 juillet 2016

SPECTACLE COPRODUIT PAR LA PASSERELLE

jeudi 30 mars 21:00