Sylvain Rifflet

Mechanics

Musique tarif plein : 15 €
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 €
Théâtre Louis Guilloux
Distribution

Sylvain Rifflet, saxophone, clarinette
Joce Mienniel, flûtes, kalimba
Benjamin Flament, percussions et métaux traités
Phil Gordiani, guitare

Biographie
Sylvain Rifflet
Saxophoniste et compositeur ouvert sur le monde, Sylvain Rifflet capture la pulsation de notre époque. Avec son quartet, il est l'architecte d'une musique innovante et envoûtante, où la modernité de son jazz jongle avec les volutes du minimalisme new-yorkais. Depuis quelques années le monde de la musique tend une oreille curieuse du côté de Sylvain Rifflet, se laissant surprendre pour ses collaborations, ses projets inventifs et ses créations fascinantes. Mechanics ... La poèsie et la littérature de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle décrivirent le plus souvent le monde industriel et ses machines comme des ennemis de l'art. Une autre littérature plus aimable, et ne pouvant se satisfaire de cette deshumanisation, les pensèrent alors intimement voués à l'homme comme chez Zola ou Pasolini. Puis la science fiction imagina un monde futuriste inspiré des artistes et écrivains tels Jules Verne ou H. G. Wells. La machinerie dévoile alors son âme. Il n'est donc pas anodin que Sylvain Rifflet ait choisi d'illustrer son album Méchanics d'un dessin de François Schuiten, écrivain et dessinateur rétro-futuriste, amoureux des ciels saturés d'engins volants et sphériques, des mondes conçus comme un voyage imaginé assez loin du temps et inspirés des saveurs du début de la science-fiction. Un capharnaüm métallique d'anneaux astronomiques où le personnage en manteau rouge - héros volontairement vintage d'un monde à naître - illustre une galaxie musicale faite d'instruments de bois, de métaux, de boites à musique, d'objets « faits-maison » et évoque les « petits mécanismes » bien huilés, les constructions complexe et le désordre savamment organisé où rôde Maurits Cornelis Escher et ses constructions impossibles. Ici la musique est conçue comme une utopie, une vision métaphorique d'un futur imaginé, où l'univers est fantasmé, onirique ou visionnaire, comme pour réinventer un jazz tendance Lukas Vojir. Sylvain Rifflet a construit la musique de cet album autour de ses influences, on peut citer pèle-mêle, Steve Reich, Moondog, Philip Glass ou Terry Riley mais aussi autour du son hybride de ses compagnons de route à l'instrumentation singulière : les percussions de Benjamin Flament mélangées à la kalimba ou à la flûte de Joce Mienniel soutenues par la guitare électrique de Philippe Gordiani tissant ici et là des ambiances tantôt oniriques et déconcertantes, tantôt plus rock et ciselées, des illusions sonores singulières sur lesquelles le saxophoniste et clarinettiste pose son timbre si personnel se faisant tantôt lyrique, tantôt rythmique ou percussif. Mechanics se place à la fois dans la continuité du premier album du groupe mais aussi dans la droite ligne de son travail autour de la musique de Moondog (Perpetual Motion - Jazz Village - 2014). Reprise d'ailleurs de 2 west 46st et de Elf Dance deux compositions du "Viking de la 6ème Avenue" arrangées pour ce projet. L'album contient essentiellement des compositions de Sylvain Rifflet, une nouvelle version du titre Electronic Fire Gun re-baptisé ici Engouh Fucking Guitar, une reprise du Tout dit de la chanteuse Camille et une improvisation collective du groupe. Les compagnons donc... Joce Mienniel porte les mélodies en parfaite combinaison avec Sylvain Rifflet. A la fois fin mélodiste au phrasé élégant mais aussi capable de produire des sons singuliers et d'apporter des éléments rythmiques à base de souffles, de bruits de clé ou de techniques étendues, c'est un expert et compagnon cher des phases de création. Philippe Gordiani au son de guitare plein, aux riffs épais et boucles ondulantes, pouvant être rock ou bruitiste aussi bien qu'"ambiant" est un musicien éclectique, électro-acoustique aussi bien qu'improvisateur total. Il forme avec Benjamin Flament une force de proposition indispensable à la mise en place de la section rythmique. Compositeur pour la scène (théâtre et danse), il possède une très bonne conscience de ce que doit être la répartition du spectre sonore dans un groupe tel que celui-ci (sans basse). Benjamin Flament, percussionniste hors pair, à la fois inventeur d'instruments métalliques, improvisateur chevronné et accompagnateur impliqué, c'est le créateur de l'environnement sonore du groupe par sa résonnance si spécifique à la fois garage ou industrielle et l'apport des éléments rythmiques et mélodiques. Sylvain Rifflet, en orfèvre d'une machine rock/jazz et loin d'un monde industriel bruyant, déroule ce combo électro/acoustique en maître orfèvre d'une mécanique rayonnante de mesures exactes, de forces entre-croisées. Des vagues sonores addictives échouées dans une époque sans époque « où tous les contraires seraient harmonieusement possibles ».
Coproduction/Mentions
Ce spectacle a bénéficié de l'aide de la SPEDIDAM
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.


En écho

Saxophoniste et compositeur ouvert sur le monde, Sylvain Rifflet capture la pulsation de notre époque. Avec son quartet, il est l’architecte d’une musique innovante et envoûtante, où la modernité de son jazz jongle avec les volutes du minimalisme new-yorkais.  Il a construit la musique de son dernier album  Mechanics autour de ses influences dont Steve Reich, Moondog, Philip Glass ou Terry Riley.  Il puise aussi autour du son hybride de ses compagnons de route à l’instrumentation singulière : les percussions de Benjamin Flament mélangées à la kalimba ou à la flûte de Joce Mienniel soutenues par la guitare électrique de Philippe Gordiani, tissant ici et là des ambiances tantôt oniriques et déconcertantes, tantôt rock et ciselées, des illusions sonores singulières sur lesquelles le saxophoniste et clarinettiste pose son timbre si personnel.

jeudi 9 févr. 20:30