Samedi Détente

Dorothée Munyaneza

Danse tarif plein : 15 €
tarif réduit : 9 €
tarif solidaire : 6 €
Théâtre Louis Guilloux 1h15 / à partir de 12 ans
Distribution

Conception, texte, danse et voix : Dorothée Munyaneza
Danse : Nadia Beugré
Musique et improvisations : Alain Mahé (en alternance avec Jean-François Pauvros, Dorothée Munyaneza)
Regard extérieur : Mathurin Bolze
Création lumière : Christian Dubet
Scénographie : Vincent Gadras
Costumes : Tifenn Morvan
Régie générale : Marion Piry

Biographie
Dorothée Munyaneza
Originaire du Rwanda où elle a passé son enfance, aujourd’hui de nationalité britannique et vivant à Marseille, Dorothée Munyaneza est une jeune chanteuse danseuse qui s’accomplit au travers de projets musicaux personnels et de participations régulières dans des spectacles de danse contemporaine. Elle chante depuis son enfance, mais c’est en Angleterre, à la Jonas Foundation à Londres, puis à Canterbury où elle étudiait la musique et les sciences sociales, qu’elle a acquis la certitude que la musique serait aussi son métier. Ses premières réalisations professionnelles ont été la participation à l’album Anatomic (AfroCelt Sound System) et la composition et interprétation de la bande originale du film Hotel Rwanda. En 2010, elle sort son premier album solo enregistré avec Martin Russell, le producteur d’AfroCelt Sound System, et collabore au projet du compositeur anglais James Brett, dont l’album intitulé Earth Songs, est sorti sur itunes en décembre 2012. Sa rencontre avec François Verret en 2006 lui permet d’entrer sur la scène de la danse contemporaine. Sa volonté est de faire dialoguer la musique avec les autres modes d’expression. Elle participe ainsi à la création de quatre spectacles de François Verret (Sans Retour, Ice, Cabaret et Do You Remember, no I don’t), ainsi que de Noctiluque de Kaori Ito. Aujourd’hui, Dorothée Munyaneza travaille avec d’autres artistes et chorégraphes comme Nan Goldin, Mark-Tompkins, Robyn Orlin, Alain Buffard et Rachid Ouramdane, mêle musique afro-folk, danse et textes de Woody Guthrie avec Seb Martel et s’aventure entre danse, poésie et musique expérimentale avec Alain Mahé, Jean- François Pauvros et le chorégraphe Ko Murobushi. En 2013, Dorothée Munyaneza crée la Compagnie Kadidi pour produire ses propres pièces. Samedi Détente est la première pièce qu’elle signe en tant que chorégraphe.
Coproduction/Mentions
Production : Cie Kadidi
Coproduction : Théâtre de Nîmes, scène conventionnée pour la danse ; Théâtre La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud ; Théâtre des Salins, scène nationale de Martigues ; L’Onde, Théâtre Centre d’Art de Vélizy-Villacoublay ; Pôle Sud, centre de développement chorégraphie en préfiguration Strasbourg ; Théâtre Jacques Prévert, Aulnay-sous-Bois ; Le Parvis, scène nationale de Tarbes ; Théâtre Garonne , Toulouse ; Réseau Open Latitudes 2 avec le soutien du Programme Culture Europe ; Théâtre de Liège ; Théâtre de la Ville, Paris ; BIT Teatergarasjen – Bergen.
Bar ouvert
Le bar est ouvert chaque soir de représentation à partir de 18h30, pendant les entractes et après les représentations : restauration légère et boissons vous y sont proposées.


En écho

En avril 1994, Dorothée Munyaneza a 12 ans et vit au Rwanda, où débute le génocide le plus «rapide» de l’histoire de l’humanité : 800 000 morts en une centaine de jours. Vingt ans plus tard, elle choisit de raconter cela, d’évoquer la fuite «sur les routes parsemées de corps, de sang et de silence», sans s’abandonner pour autant au seul pathos du témoignage. Si le propos est, à l’image des «événements», difficile et douloureux, la distanciation et la dignité de Dorothée Munyaneza empêchent l’horreur et peuvent même, parfois, amener le sourire aux lèvres, parce que les souvenirs sont ceux d’une enfant de 12 ans, parce qu’aujourd’hui la vie l’a emporté sur la mort.
A Kigali, elle écoutait l’émission de radio locale Samedi détente, rendez-vous immanquable pour la jeunesse rwandaise : «nous l’écoutions avec mes amis, la famille, les voisins… J’en ai gardé de joyeux souvenirs, des moments d’insouciance». Autour de Dorothée, pour ce périple au cœur de la mémoire, le compositeur et improvisateur Alain Mahé, grand sculpteur d’espaces sonores, et la danseuse ivoirienne Nadia Beugré : «notre danse sera la danse des corps animés, rescapés».

Vivante, face à ce qui ne peut s’oublier.

jeudi 25 févr. 20:30